Commerce ambulant : comprendre les enjeux et les demarches

Le commerce ambulant, également appelé commerce non sédentaire, est une forme d’activité commerciale qui présente plusieurs spécificités. Souvent associé aux métiers de la vente de produits alimentaires sur les marchés ou lors d’événements tels que les foires et salons, le commerce ambulant peut constituer un projet professionnel intéressant pour certains entrepreneurs. Cependant, il convient de bien connaître ses avantages et ses inconvénients, ainsi que les formalités inhérentes à sa mise en place.

Définition du commerce ambulant

Le terme « commerce ambulant » désigne une activité commerciale exercée par un professionnel indépendant (personne physique ou morale) qui ne dispose pas d’un point de vente fixe, c’est-à-dire d’un local commercial dédié à l’accueil du public. Le commerçant ambulant se déplace donc pour vendre ses produits ou services directement aux clients, que ce soit sur des emplacements autorisés par les autorités locales ou dans des lieux privés.

Les différentes formes de commerce ambulant

Au-delà du traditionnel marché, on retrouve plusieurs types de commerce ambulant :

  • La vente dans la rue, sur des emplacements déterminés par les autorités, comme les stations de métro, parcs ou zones piétonnes ;
  • La vente à domicile, lors de rendez-vous individuels ou de réunions organisées chez des hôtes ou des clients ;
  • La vente lors d’événements ponctuels, tels que les foires, salons ou festivals culturels et sportifs ;
  • La vente en ligne via des plateformes dédiées à l’e-commerce ambulant.

Les formalités du commerce ambulant

Pour exercer une activité de commerce ambulant, plusieurs démarches administratives sont nécessaires. Les principales étapes pour créer et exploiter un commerce ambulant sont :

1. immatriculation au registre du commerce et des sociétés (rcs) ou au répertoire des métiers (rm)

Comme pour toute entreprise, le commerce ambulant doit être déclaré auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) si l’activité relève du secteur commercial, ou auprès de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) s’il s’agit d’une activité artisanale. Cette immatriculation permet d’obtenir un numéro SIRET qui sera nécessaire pour effectuer les autres démarches.

2. obtenir une carte de commerçant ambulant

Une fois immatriculé, le professionnel doit demander une carte de commerçant ambulant auprès de la CCI ou la CMA dont il dépend. Elle doit être renouvelée chaque année et attestera de l’habilitation de son détenteur à pratiquer cette activité.

3. rechercher un emplacement et obtenir les autorisations nécessaires

Pour pouvoir exercer son activité de commerce ambulant, l’entrepreneur doit trouver un ou plusieurs emplacements sur lesquels il souhaite vendre ses produits. Pour ce faire, il doit effectuer des démarches auprès des mairies et autres autorités locales afin d’obtenir les autorisations nécessaires pour s’y installer.

Les avantages du commerce ambulant

Le commerce ambulant présente plusieurs avantages qui peuvent séduire ceux qui souhaitent se lancer dans cette aventure :

1. un investissement initial moins important

L’un des principaux atouts du commerce ambulant est qu’il ne requiert pas l’achat ou la location d’un local commercial, ce qui représente généralement un coût important pour les entrepreneurs. La réalisation d’aménagements pour accueillir le public ainsi que les frais liés à l’entretien des locaux sont également évités. Les investissements initiaux requis sont donc moins conséquents que pour une activité commerciale sédentaire.

2. une plus grande flexibilité et adaptation aux besoins des clients

Le commerce ambulant permet également de bénéficier d’une plus grande souplesse dans l’exercice de son activité. En effet, le commerçant a la possibilité de choisir les lieux où il souhaite vendre, en fonction des opportunités et des préférences de sa clientèle. Cette proximité avec les clients permet également de mieux répondre à leurs attentes et de s’adapter rapidement en cas de changements de comportement de consommation.

3. des opportunités de développement et de diversification

Le commerce ambulant offre également l’opportunité de développer son activité en investissant dans de nouveaux emplacements, voire en diversifiant ses produits ou services. Cette stratégie peut être intéressante pour les entrepreneurs qui souhaitent se démarquer de la concurrence et augmenter leur chiffre d’affaires.

Les inconvénients du commerce ambulant

Malgré les avantages évoqués précédemment, le commerce ambulant présente également certains inconvénients :

1. des contraintes liées à la mobilité

La nécessité de se déplacer régulièrement avec son matériel et ses marchandises implique souvent des contraintes logistiques et une fatigue accrue. Par ailleurs, le transport des produits et du matériel peut engendrer des coûts importants (essence, entretien véhicule) ainsi que des problèmes liés au respect de la chaîne du froid pour les denrées alimentaires.

2. un manque de visibilité

Le fait de ne pas disposer d’un point de vente fixe peut rendre le commerçant ambulant moins visible aux yeux des potentiels clients. Il doit donc redoubler d’efforts en termes de communication et de marketing pour attirer et fidéliser sa clientèle.

3. une certaine précarité et instabilité

Enfin, le commerce ambulant n’est pas exempt de risques. Les aléas climatiques, la saisonnalité ou encore la conjoncture économique peuvent impacter la fréquentation des lieux de vente et donc le chiffre d’affaires du commerçant ambulant.

En somme, le commerce ambulant peut représenter une opportunité pour certains entrepreneurs souhaitant lancer leur projet professionnel. Il convient néanmoins d’étudier soigneusement les avantages et inconvénients liés à ce type d’activité, ainsi que les formalités nécessaires pour sa mise en place. La réussite d’un commerce ambulant repose également sur la capacité de l’entrepreneur à mettre en œuvre une stratégie marketing efficace et à fidéliser sa clientèle.